Faire face à la maladie ou à un décès.
L'équipe d'animation paroissiale et toutes les équipes au service de la paroisse.
Equipe Chapelle Saint-Jean.

Service Évangélique des Malades

Alors qu’est annoncé un projet de loi sur la « fin de vie », quelques membres du Service Évangélique des Malades de la paroisse témoignent.

Historique

Au point de départ, il y a l’initiative de sœur Jeanne-Chantal. Elle a été aumônier à la clinique Villette pendant une quinzaine d’années. A sa retraite elle décide de créer une « équipe pilote » : une première réunion a lieu le 4 juillet 2007 avec l’appui du diocèse. 

L’objectif est défini : il s’agit « d’être une présence d’Église » dans la maison de retraite Saint-Jean, cette présence étant déjà assurée par les Sœurs de l’Alliance à la maison Saint-Augustin.

Activité

Quelques membres du Service évangélique des malades de la paroisse

Aujourd’hui, l’équipe comprend une dizaine de personnes.

Elle intervient dans la maison de retraite, essentiellement dans la matinée du vendredi. Une messe est célébrée à 10h.00 dans la chapelle de l’établissement par le prêtre de la paroisse, actuellement l’abbé Frédéric Lefèvre. L’équipe aide les personnes ayant des difficultés de déplacement à se rendre à la chapelle, puis à regagner leur chambre à la fin de l’eucharistie. Elle anime la messe (elle peut faire appel à une aide extérieure pour animer les chants). Elle porte la communion et vient rencontrer les personnes qui le souhaitent dans les étages. Tout cela, dans la discrétion, de manière à ne pas gêner les actes de soin ou la visite des familles. 

Une écoute

Les membres de l’équipe s’efforcent d’être une présence à tous, « une oreille écoutante », selon le mot de l’une d’entre elles.

Cette écoute permet de percevoir la souffrance morale de certains résidents qui ne cachent pas leur souhait de mourir : « le temps leur semble long à la maison de retraite ». Bien sûr, il y a des personnes qui s’activent, qui s’occupent. Mais d’autres, encore valides, se referment, s’isolent et régressent. « Elles sont différentes un mois après leur arrivée. Elles se renferment sur elles-mêmes ». Dès le départ, l’équipe souligne l’importance de « repérer les malades, les isolés, ceux qui souffrent. »

D’où l’importance des visites des familles (difficiles quand elles sont loin, très loin), des animations proposées par la maison de retraite, spécialement aux personnes ayant des troubles cognitifs, de tout ce qui peut aider à garder ou à restaurer l’estime de soi : les ateliers cuisine, les séances de maquillage, etc.

Pour les membres de l’équipe, il s’agit de porter attention à la personne. Déjà, de prendre le temps de dire bonjour et, si possible, de « regarder l’autre dans sa sève profonde même quand l’écorce est abîmée » parce qu’elle « a en elle la clef de sa propre vie et trouvera sa ressource en elle-même ».

Pas toujours facile

Cette attention n’est pas facile. « On est en contact avec la fin de vie, le handicap, la misère du monde. » Les résidents nous renvoient à nous-mêmes : « On voit son futur : je serai comme ça… ». Certains jours on n’a pas envie d’y aller. « On est quelquefois habité par la peur. »  Il faut prendre sur soi, se dire « Ne t’arrête pas ! Vas-y ! Avance. »

Un soutien

L’équipe n’est pas isolée. La pastorale santé du diocèse propose des journées de ressourcement. C’est l’occasion de revenir sur les raisons de ces visites : elles sont là pour redonner le goût de vivre, pour donner de la joie, du baume au cœur. Ces journées permettent également de donner des repères sur la manière d’aborder les résidents, sur certaines paroles à éviter (par exemple : « ça va aller !! »), sur l’importance de l’écoute et même du silence. Puisque de toute façon chaque personne reste un mystère : « on ne sait pas ce qu’ils ont vécu ».

Une autre équipe du S.E.M. intervient à la maison Saint-Augustin