3ème ADP par Visio. Dimanche 22 novembre, dimanche du Christ-Roi
Nous étions quatorze à nous être connectés ce dimanche 22 novembre pour une ADP par visio. Quelques paroissiens de Hondschoote nous avaient rejoints.
Voici quelques éléments du partage de la Parole.
Première lecture : Ezéchiel34, 11-12.15-17
Ezéchiel écrit ce texte en exil, à Babylone. C’est un message d’espoir après qu’il a attaqué les rois d’Israël dans les premiers versets du chapitre. Si le terme de berger qualifie le chef, le roi, dans le Moyen Orient de l’époque, « il ne semble pas qu’il y ait beaucoup de textes de l’Ancien Testament qui qualifient Dieu de berger. » « Celui-ci montre la relation qu’il y a entre Dieu et les hommes. Dieu n’a pas créé l’homme pour le laisser à l’abandon. »
« C’est un beau texte politique qui donne les trois dimensions d’un bon gouvernement : rassembler, prendre soin, faire justice. »
Le besoin de rassemblement se fait sentir chez nous aujourd’hui : « Il y a de grandes divisions, même chez les catholiques. » Il y a besoin de préserver l’unité, mais « où trouver quelqu’un capable de rassembler ? »
Les principaux enseignements peuvent être tirés des verbes : « Il y a beaucoup de verbes dans ce texte. Tous convergent vers l’idée d’être attentifs, d’être attentifs autour de nous. »« Il s’agit d’aller vers, de chercher … Il y a un mouvement à faire de notre part. »
D’où cette prière : « Ouvre mes yeux et mes oreilles. Que j’aille chercher celle qui est le plus loin, » à la périphérie comme dirait le Pape François.
Deuxième lecture : 1° Corinthiens 15, 20-26.28
« La résurrection du Christ est une victoire de l’amour sur la haine avant d’être une victoire de la vie sur la mort, » (Camille Focant[1])
Elle nous invite « à suivre l’exemple du Christ et non celui d’Adam. » Elle n’a pas valeur seulement pour la fin, mais aussi pour « toutes les petites morts quotidiennes. »
Reste que le texte est difficile, probablement déjà pour les Corinthiens, même s’ils baignaient dans le climat de l’époque, en tout cas certainement pour nous qui en sommes loin : par exemple qu’est-ce que « les Principautés, Souverainetés, Puissances » ?
Evangile : Matthieu 25, 31-46
La scène est régulièrement illustrée au tympan des églises, par exemple à Conques (photo ci-dessous).
Le texte pourrait être pris pour un « discours de distribution des prix » avec d’un côté la récompense, de l’autre le châtiment. D’où une difficulté de le faire passer à un public d’étudiants par exemple.
Ce n’est pas cela. Il n’a pas pour vocation de décrire ce qui va se passer : « c’est un appel à la conversion. » « C’est une parabole avec une fonction pédagogique. » Il insiste sur la responsabilité de chacun, l’obligation de répondre devant un Autre que nous de notre comportement. D’où le jugement, très tranché comme le fait souvent Jésus, à la manière des prophètes. Ce jugement porte sur l’attention que nous avons aux autres : « Comment nous sommes-nous comportés vis-à-vis d’eux ? » « On sera jugé sur l’amour. » Et comme dans la première lecture, il faut « aller chercher », « avoir l’œil », « savoir regarder ». Le texte est une invitation « à une vie entièrement tournée vers Dieu et vers les autres. »
Dans la situation du Dunkerquois, « quelle attention avons-nous pour les migrants ? »
Dans le contexte de la pandémie, comment prenons-nous soin des autres ? Un signe, un coup de fil ?

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